Le logiciel libre : c’est quoi ?
Source www.gnu.org.
L’expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté pour les utilisateurs d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel. Plus précisément, elle fait référence à quatre types de liberté pour l’utilisateur du logiciel :
– La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages.
– La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à ses besoins.
– La liberté de redistribuer des copies.
– La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations.
Pour pouvoir jouir de ces libertés l’accès au code source est nécessaire.
En tant qu’utilisateur d’ordinateur aujourd’hui, vous utilisez peut-être un programme propriétaire. Si votre ami vous en demande une copie, ce serait mal de refuser. La coopération est plus importante que le droit de copie. Cependant, dans le fond, la coopération en circuit fermé ne permettra pas de bâtir une bonne société. Chacun devrait aspirer à une vie honnête menée ouvertement et avec fierté, et pour cela il faut dire « non ! » au logiciel propriétaire.
Nous aimons penser que notre société encourage à aider son voisin ; mais chaque fois que nous récompensons quelqu’un pour son obstructionnisme ou que nous l’admirons pour les richesses qu’il a accumulé ainsi, nous renvoyons le message contraire.
Le plus grand défaut des systèmes d’exploitation libres n’est pas dans le logiciel, mais dans le manque de bons manuels libres que nous pouvons y inclure. Beaucoup de nos programmes les plus importants ne sont pas fournis avec des manuels complets. La documentation est une partie essentielle de tout logiciel ; quand un logiciel libre important n’est pas fourni avec un manuel libre, c’est un manque majeur.
Avec le logiciel libre, les utilisateurs n’ont pas à payer la distribution pour utiliser le logiciel. Ils peuvent copier le programme à partir de la copie d’un ami, ou avec son aide s’il a accès au réseau. Plusieurs utilisateurs peuvent également se cotiser pour acheter un CD-ROM et installer le logiciel chacun à son tour. Un prix élevé n’est pas un obstacle majeur si le logiciel est libre.
Un logiciel libre est un logiciel qui est fourni avec l’autorisation pour quiconque de l’utiliser, de le copier, et de le distribuer, soit sous une forme conforme à l’original, soit avec des modifications, ou encore gratuitement ou contre un certain montant. Ceci signifie en particulier que son code source doit être disponible.
Ce n’est pas le fait du hasard si les utilitaires de GNU sont si fiables. Il y a de bonnes raisons pour lesquelles le logiciel libre tend vers un très haut niveau de qualité :
– Une raison est que le logiciel libre bénéficie des efforts de l’ensemble de la communauté qui travaille dans le but de corriger les problèmes. Les utilisateurs ne se contentent pas seulement de signaler les bogues, mais ils les corrigent aussi et envoient leurs corrections. Les utilisateurs travaillent ensemble, communiquant par l’intermédiaire du courrier électronique, pour venir à bout des problèmes et rendent le travail avec les logiciels plus serein.
– Une autre raison est que les développeurs se soucient vraiment de la fiabilité. Les paquetages de logiciels libres ne cherchent pas toujours la compétition sur le marché, mais ils se battent toujours pour une bonne réputation, et un programme qui n’est pas satisfaisant ne réussira pas à obtenir la popularité que ses concepteurs veulent lui donner. Qui plus est, un auteur qui met son code source à la disposition de tous met sa réputation en jeu, et il vaudrait mieux pour lui que son logiciel soit propre et élégant, sous peine de subir le mécontentement de la communauté.
Le Mouvement du logiciel libre et le Mouvement open source sont comme deux partis politiques à travers la communauté du logiciel libre.
Linux, le noyau, est souvent vu comme le porte-drapeau du logiciel libre, cependant, il est en partie non-libre. Comment est-ce arrivé ? Ce problème, tout comme la décision d’utiliser Bitkeeper, reflète l’attitude du développeur à l’origine de Linux, une personne qui pense que « techniquement mieux » est plus important que liberté.
Pour le développement du noyau Linus Torvalds a choisi un outil propriétaire non libre (BitKeeper) car il est (était ?) supérieur techniquement.
D’abord, les logiciels libres permettent aux écoles d’économiser de l’argent. Même dans les pays riches, les écoles ont un budget très serré. Les logiciels libres donnent aux écoles, comme aux autres utilisateurs, la liberté de copier et de redistribuer les logiciels, si bien que l’Education Nationale (ou tout système éducatif) peut faire des copies pour tous les ordinateurs de toutes les écoles. Dans les pays pauvres, cela peut aider à réduire la « fracture numérique ».
C’est le 5 janvier 1984, il y a aujourd’hui 20 ans, que Richard Stallman a quitté son poste au MIT pour commencer le développement d’un système d’exploitation libre, GNU. Même s’ils n’avaient jamais lancé un système GNU complet destiné à la production, une variante du système GNU est aujourd’hui utilisée par des dizaines de millions de personnes qui pour la plupart ne le savent pas. Le terme logiciel libre ne fait pas référence à la gratuité ; le mot libre signifie que les utilisateurs sont libres d’utiliser le programme, d’étudier son code source, de le modifier, et de le redistribuer avec ou sans modifications, gratuitement ou contre paiement.
Répertoire des solutions libres et gratuites de Thot : thot.cursus.edu.