51- Economie : la science économique et les grands courants de pensée

, par  Béatrice , popularité : 6%

La science économique est l’ajustement des moyens aux besoins des individus.

On répertorie trois types de besoins humains « illimités » :

- primaires : pour assurer la survie
- secondaires : qui évoluent avec les progrès techniques
- psychosociologiques : qui évoluent selon l’individu

Trois caractéristiques des besoins :
- multiplicité : en perpétuelle évolution
- satiabilité : l’intensité diminue au fur et à mesure de la satisfaction
- interdépendance : les besoins sont substituables ou complémentaires

Les biens économiques sont eux « limités »
- biens matériels / immatériels
- biens de consommation / de production

L’économie est la science des choix : « valse à trois temps » :
- Produire (Quoi ? Comment ?)
- Répartir (Pour qui ? Comment ?)
- Dépenser (Quoi ? Comment ?)

Il existe trois champs d’analyse de la science économique :
- macro-économie : étude des comportements dans leur ensemble au niveau de la nation
- micro-économie : étude des comportements individuels
- méso-économie : étude d’un ensemble d’agents interdépendants (ex filière agro-alimentaire)

1- Le courant libéral classique (Adam Smith 1723-1790-David Ricardo 1772-1823)

- Œuvre : « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations »

- Apparition fin du 18ème siècle avec la Révolution Industrielle (division du travail)

- La croissance n’est plus due à l’échange (cf mercantilisme) mais à la production

Trois principes fondamentaux :
- Individualisme : les agents économiques recherchent leur intérêt personnel
- Liberté économique : droit de propriété et droit d’entreprendre (Etat gendarme)
- Equilibre économique naturel : les marchés s’auto-régulent : cf « main invisible »

Trois répartitions de revenus :
- Les salaires pour les ouvriers se fixent au minimum du niveau de subsistance
- Les profits des entrepreneurs augmentent au détriment des salaires mais avec la limite de la concurrence
- Les rentes pour les propriétaires terriens fixées selon la fertilité des terres

Théorie de la valeur et des prix :
- Le travail est la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise
- Prix naturel = ce que vaux vraiment la marchandise
- Prix du marché = confrontation entre l’offre et la demande

Théorie des avantages absolus :
Chaque pays se spécialisent dans les productions d’avantage absolu et achète le reste

Loi des débouchés (Say)
C’est la production qui crée les débouchés aux produits : toute offre crée sa propre demande

2- Le courant libéral néo-classique (Menger, Stanley, Walras 1874)

But : renouveler et approfondir la science économique

Quatre principes fondamentaux :
- Formalisation « mathématiques » des phénomènes économiques
- Les préférences des agents économiques sont rationnelles donc quantifiables
- Les agents économiques ont un comportement individualiste et maximisateur : « homo oeconomicus »
- Les agents agissent indépendamment les uns des autres

Analyse micro-économique :
La valeur d’un bien n’est plus liée à son coût de production mais dépend de l’utilité pour l’agent

Théorie de l’équilibre général de Léon Walras :
- Il existe un système de prix tel quel l’offre est égale à la demande
- Il existe un équilibre au niveau de chaque agent
- L’équilibre du marché est l’agrégation des comportements individuels
- Il ne peut y avoir de surproduction, de chômage, d’inflation durables

L’actualité : les écoles nouvelles depuis 1970 :
- Friedman : Courant monétariste
- Laffer : Economie de l’offre
- Muth : La nouvelle école classique

3- Le courant marxiste (Karl Marx 1818-1883)

Contexte : la condition ouvrière se détériore

L’ouvrage « Le Capital » est une critique radicale du système capitaliste

Trois idées fondatrices du socialisme :
- La propriété privée des moyens de production engendre l’exploitation des prolétaires par les capitalistes
- Une partie du travail des ouvriers n’est pas payée : la plus-value
- Le capitalisme a ses contradictions :
- La pauvreté des ouvriers engendre la faiblesse de la consommation et des crises de sur-production
- La concurrence engendre la disparition progressive des capitalistes
- Le progrès technique favorise l’emploi de machines au détriment du travail

L’actualité de la pensée marxiste :
- Les bases sont tombées en désuétude (cf faillite de l’économie soviétique)
- Reformulation : l’école de la régulation
- Les « tiers-mondistes »

4- Le courant keynésien (John Maynard Keynes 1883-1946)

Œuvre principale : « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie »

Contexte : crise économique de 29 et inefficacité des modèles libéraux

Les fondements de la pensée keynésienne :
- Fondamentalement macro-économique (au contraire du néo-classique)
- Keynes privilégie le flux économique plutôt que l’équilibre statique (au contraire du néo-classique)
- Prise en compte du paramètre « temps »
- La monnaie n’est plus un simple intermédiaire d’échange mais a une vraie influence
- La situation normale n’est pas l’équilibre mais un équilibre de « sous-emploi »
- L’Etat devient un acteur essentiel de la vie économique pour pallier aux défaillances du marché

Deux explications au capitalisme en deçà de ses potentialités :
- L’incertitude du futur poussant à la prudence de l’investissement
- Cercle vicieux : moins de demande, moins de débouchés, moins de production,
moins de salaires donc moins de demande …