Les principales commandes sous GNU/Linux

, par  Hamid , popularité : 12%

Source : www.linux-france.org

Les commandes indispensables

startx
 startx : lance l’environnement graphique.

ls
 ls -l : affiche la liste des fichiers et des répertoires au format long.
 ls -a : sert à voir les fichiers cachés (fichiers dont le nom commence par un point).
 ls -du : donne la taille occupée par les fichiers (sous-répertoire par sous-répertoire si on ne met pas l’option -s).
 ls -df : donne la place libre sur tous les systèmes de fichiers.
Comme pour beaucoup de commandes, il est possible d’accoler les options : par exemple, on pourra taper ls -al pour combiner les options a et l.

cp
 cp fichier1.txt fichier2.txt /tmp/yxp/ : la commande permet la copie de fichiers.
 cp -r : permet la copie d’un répertoire, les fichiers de ce répertoire sont alors tous copiés.

rm
 rm -rf /tmp/yxp : supprime le répertoire yxp ainsi que les fichiers et sous répertoire.

mv
 mv fichier.doc fichier.txt : renommer un fichier ou déplace un répertoire.

clear
clear : on peut utiliser Ctrl+l pour rafraîchir l’écran, ou la commande reset (à saisir sur la ligne de commande, il ne s’agit pas ici du bouton ’reset’ !) afin de restaurer un affichage textuel correct.

cd
 cd St* : va dans le répertoire StarOffice-5.1, si c’est le premier répertoire dont le nom commence par St.
 cd .. : (et non cd..) retourne au dossier parent.
 cd - : retourne au répertoire précédent (pas parent, précédent).

mkdir
 mkdir /tmp/gtm : créer un répertoire.

commande|less
 commande|less fichier.txt : affiche le fichier, on se déplace avec les flèches, "q" pour quitter, "h" pour l’aide complète.

zip, unzip
 zip : invoqué sans argument permet de consulter le man afin d’obtenir des explications.
De nombreux autres compacteurs sont disponibles sous linux : lha, arj ainsi que les compacteurs issus du monde Unix : compress, gzip (cf. compacteurs ) et le nouveau et surpuissant bzip2.

cat
 cat fichier.txt : _ permet de lire des fichiers.

su
 su : ouvre une session root, tapez exit pour quitter.

wget
 wget http://superb-east.dl.sourceforge.net/sourceforge/sanchez-gtm/gtm_V50000D_linux_i386_pro : permet de télécharger l’archive dans le répertoire temporaire.

tar
tar xvfz gtm_V50000D_linux_i386_pro.tar.gz : permet de décompresser un fichier.

chown
 chown -R root.root : change le propriétaire et le groupe, R signifie que le changement est récussif au sous répertoire).

chmod
 chmod -R 777 /usr/local/gtm : change les droits pour le répertoire gtm ainsi que ses sous répertoires.

emacs
 emacs /etc/profile : éditeur de text.

 ? * [abc]
 ls fichier ?.txt : remplace un caractère.
 ls fichier.* : quelque soit l’extention.
 ls [abc]*.txt : [abc] désigne a ou b ou c. Commence par a ou b ou c.

> >> < |
Résumer :
 commande > fichier : dirige ce qui devrait s’afficher à l’écran vers fichier.
 commande 2> fichier : dirige les messages d’erreurs de commande vers fichier.
 commande | autre_commande : envoie le résultat de la commande comme entrée de autre_commande.
Il est possible d’employer la touche « tabulation » à des fins de complètement, c’est-à-dire que le shell tente alors de « découvrir » le nom du fichier ou de la commande dont on a entré les premières lettres. Si c’est le seul à commencer par ces lettres, il s’affiche. Sinon, l’ordinateur émet un bip. En rappuyant sur « tabulation », tous les noms de fichiers possibles s’affichent.

Les fichiers importants

Linux est un système multi-utilisateurs : ce qui suit traite des fichiers de configurations. Il faut bien comprendre qu’il existe des fichiers de configurations par défaut (pour tous les utilisateurs), généralement placés dans le répertoire /etc. Chaque utilisateur dispose aussi de fichiers de configuration personnalisées dans son répertoire personnel (généralement /home/nom_utilisateur ou /root pour l’admnistrateur), dont les versions par défaut se trouvent dans /etc/skel et sont dupliquées dans son répertoire personnel lors de la création de son compte. Ces fichiers portent souvent le même nom que les fichiers par défaut mais sont cachés, c’est-à-dire que leurs noms commencent par un point.

/etc/profile
Le chemin est exporté comme n’importe quelle autre variable d’environnement : export PATH = rep1:rep2 :... :$PATH. Il est possible de séparer en deux lignes : PATH=... puis export PATH.
Le PROMPT est déterminé par les variables PS1 et PS2, qu’il faut là encore exporter. Le standard est : PS1=’\h :\w\$ ’, et PS2=’>’.
La programmation de scripts sous GNU/Linus est très évoluée. Si vous voulez vous lancer dans la programmation de scripts, consultez une documentation plus complète, à commencer par ce qu’on peut consulter en ligne en tapant man bash. Vous verrez qu’il existe des instructions de contrôle de boucle, de test, etc.
On définit généralement une liste d’alias personnels, qu’il est possible de placer dans /etc/bashrc. Pour exemple, mes alias préférés sont :
 alias ls="ls —color=tty" # vous ne le regretterez pas !
 alias v="ls -NlF —color=tty" # pratique
 alias off="shutdown -fh now" # extinction immédiate
 alias Mcd="mount /mnt/cdrom" ; alias Ucd="umount /mnt/cdrom"

/etc/rc.d/ ou /etc/init.d ou /etc/rc*
Sous GNU/Linux les fichiers de configuration système sont constitués par l’ensemble des fichiers du répertoire /etc/rc.d/ sur la distribution Slackware et les RedHat récentes, ou bien parfois /etc/init.d et /etc/rc*.

Les débutants ne devraient pas modifier ce fichier, à moins d’y être invités expréssement par un fichier décrivant les étapes d’installation d’un programme.

Autres fichiers de configuration :
 /etc/inittab : contrôle init, le parent de tous les processus (programmes) lancés, y compris le shell. Par exemple, la ligne id:x:initdefault : décrit le niveau d’utilisation par défaut, à savoir x=3 pour mode texte avec réseau, x=5 pour démarrer X automatiquement.
 /etc/fstab : liste des périphériques accessibles, partitions de disque dur, cd-rom, disquette
 /etc/printcap : configuration de l’imprimante
 /etc/passwd : liste des comptes et des mots de passe
 /etc/group : liste des groupes d’utilisateurs
Ce ne sont que quelques exemples. S’il est intéressant d’aller regarder dans /etc le contenu des fichiers de configuration, il est peu recommandé de les modifier si on n’est pas sûr de ce qu’on fait.

En effet, les distributions récentes disposent d’outils qui se proposent de modifier à votre place ces fichiers. Par exemple, sous RedHat 5.1 ou plus, il existe linuxconf, qui est en outre bien francisé. Il peut être lancé soit sous X, soit en mode texte. Je préfère le mode texte, qui est aussi agréable, mais bien plus rapide.

Quelques extensions incontournables

 .xpm : image bitmap, souvent utilisée pour les icônes
 .xbm : image X bitmap, généralement plus grande qu’une icône
 .tar : plusieurs fichiers rassemblés en une archive à extraire en tapant : tar -xvf [nom de l’archive]
 .gz : fichier compacté avec gzip, décompacter par : gzip -d [nom du fichier]
Attention : le fichier d’origine est supprimé et remplacé par l’unique fichier décompacté qu’il contenait.
 .tar.gz : fichier tar compacté par gzip, équivalent à .tgz
Note : tar -xvzf fichier.tar.gz permet de décompacter et d’extraire. Remplacer le x par un t pour examiner le contenu de l’archive sans l’extraire.
Au contraire, pour créer un .tar.gz, on tapera tar -czvf fichier.tar.gz liste des noms de fichiers à y mettre.
 .ps : fichier PostScript, langage standard des imprimantes laser haut-de-gamme. Sous X, on peut le visualiser (et l’imprimer) à l’aide de GhostScript ou de son interface GhostView (commande gv). Si l’imprimante est bien configurée, on l’imprime directement en tapant lpr fichier.ps.
 .tex : fichier source (La)TeX d’un document. Pour le générer, lancer latex [fichier.tex], deux fois s’il y a des index à mettre à jour.
 .dvi : fichier de sortie du formateur de textes TeX, dit DeVice Independant. On peut le visualiser sous X en tapant xdvi [fichier], et le convertir en PostScript en tapant dvips -o [fichier.ps] [fichier.dvi].
 .html : fichier HyperText Markup Language, standard du Web et l’équivalent, vous l’aurez compris, des .htm sous DOS
 .sgml : fichier source Standard Generic Markup Language, qui a servi notamment à faire ce document. Leur compilation, qui peut générer des fichiers HTML, LaTeX, etc., nécessite les sgml-tools.
 .1,.2... : pages de manuels
 .man : page de manuel formattée
 .c,.h : code source en langage C
 .C,.cpp : code source en langage C++
 .pl : script en langage Perl
 .sh : script en Bash
La plupart des fichiers n’ont pas d’extension (programmes, textes...). Pour connaître le type du contenu d’un fichier, taper file [nom de fichier]. C’est magique !

core et Makefile : Deux fichiers particuliers

 core : fichier contenant l’état du système lors du plantage d’une application, en vue d’un débogage. Si vous débutez, vous pouvez les effacer. Vous pouvez empêcher leur formation, en mettant, par exemple dans /etc/profile, la ligne ulimit -c 0.

 Makefile : fichier de consignes (destinées au programme make), livré avec le code source d’une application, et qui contient les étapes nécessaires à la compilation. Dans quelques rares cas, vous devrez le modifier pour l’adapter à votre installation, mais vous serez alors guidé par un fichier de documentation.