Fred Vargas : archéologue reine du polar

, par  Béatrice , popularité : 4%

Les résumés des ouvrages de Fred Vargas sont proposés par www.amazone.fr. Yrelay a lu pour vous :

Pars vite et reviens tard

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et_reviens_
tard © Viviane
Hamy
Fred Vargas

Pour avoir rossé un armateur responsable de la mort de deux marins, Joss Le Guern, capitaine du chalutier Le Vent de Norois, a connu la prison, puis le chômage avant d’échouer à Paris et de devenir "crieur", place Edgar Quinet. Trois fois par jour, Joss relève les messages, accompagnés de pièces ou de billets, que ses clients ont déposés dans sa boîte et, trois fois par jour, perché sur une estrade, il crie les nouvelles devant les habitués du quartier. Un jour, Joss découvre dans sa boîte une étrange missive qui se révèle inquiétante. C’est tout au moins ce que pense Hervé Decambrais, un septuagénaire qui allie à la broderie de napperons une érudition peu commune. Et comme ces messages bizarres continuent d’arriver trois fois par jour, il va déployer tous ses efforts pour en détecter le sens caché.
Le commissaire principal Jean-Baptiste Adamsberg, qui vient d’être affecté à l’antenne du XIIIe arrondissement de la brigade criminelle, reçoit Maryse. La jeune femme est affolée d’avoir découvert peint en noir sur presque toutes les portes de son immeuble un grand 4 inversé accompagné des lettres CLT. Le policier se décide à prendre l’affaire au sérieux lorsque des tags similaires sont découverts dans un autre arrondissement et qu’un cadavre est retrouvé, la peau enduite de charbon. Bientôt les deux affaires vont se recouper.
Avec ses accroches insolites, Fred Vargas crée d’emblée un mystère. Elle entraîne le lecteur dans une plongée au cœur de l’histoire en compagnie de personnages déjà croisés dans de précédent romans, comme Adamsberg et son amie Camille (L’Homme à l’envers), ou encore Marc, l’un des évangélistes (Debout les morts). On y croise aussi d’autres individus singuliers comme Joss le crieur, Hervé, l’as du napperon brodé ou l’ancienne prostituée Lizbeth. Instructif et divertissant, ce nouvel opus qu’on déguste avec délice, est évidemment copieusement garni de digressions et des célèbres aphorismes qui font le charme des polars de Fred Vargas. (Claude Mesplède)

Sous les vents de Neptune

Sous_les_vents
De_Neptune ©
Viviane Hamy
Fred Vargas

Adamsberg et son équipe du ciat du 13e sont invités au Québec, à Hull-Gatineau pour : « Une formation de deux semaines ciblée sur le traitement des empreintes génétiques. »
La semaine qui précède leur départ, le commissaire tombe sur un entrefilet dans la presse : « Une jeune fille assassinée de trois coups de couteau à Schiltigheim », lorsqu’un malaise l’étreint brutalement. Par quatre fois, en une même journée et dans des circonstances différentes il va sentir « cette sensation de gêne l’enserrer, ce chat griffu lui sauter sur l’épaule. »
Au cours de la nuit, il décrypte les signes qui ont provoqué ses malaises. Ils le renvoient à la disparition de son frère, Raphael, après qu’il fut soupçonné du meurtre de son amie quelque trente ans auparavant. L’enquête qu’Adamsberg avait alors menée avait permis à son frère d’éviter la prison, mais non de l’innocenter puisqu’il n’avait pu fournir d’alibi et que le coupable n’avait pas été découvert.
« Cette fois, ses mains se mirent à trembler, cette fois son cœur s’accéléra. Rien de commun avec les quatre tornades qu’il avait subies, mais une émotion violente, de la stupéfaction et de la terreur. Le Trident.
A présent que l’alcool avait engourdi ses muscles et apaisé les battements de son cœur, il pouvait réfléchir, commencer, essayer. Tenter de regarder le monstre que l’évocation de Neptune avait, enfin, fait émerger de ses propres cavernes. Le clandestin, le terrible intrus. L’assassin invincible et altier qu’il nommait le Trident. L’imprenable tueur qui avait fait chanceler sa vie, trente ans plus tôt. Pendant quatorze années, il l’avait pourchassé, traqué, espérant chaque fois le saisir et sans cesse perdant sa proie mouvante. Courant, tombant, courant encore.
Et tombant. Il y avait laissé des illusions et, surtout, il y avait perdu son frère. Le Trident s’était montré beaucoup plus fort que lui, toujours. Un titan, un diable, un Poséïdon de l’enfer. Levant son arme à trois pointes et tuant d’un seul coup au ventre. Laissant derrière lui ses victimes empalées, marquées de trois trous rouges en ligne. »
Puis celui qu’il nommait le Trident était mort. Pourtant, ce meurtre de Schiltigheim, 14 ans après la mort officielle du Trident, contre toute raison, il est sûr que c’est l’œuvre de son ennemi. Il charge l’un de ses inspecteurs parisiens de diverses recherches, pendant qu’à Hull, la collaboration avec les confrères québécois se passe le mieux du monde.
La veille du retour en France, après une cuite mémorable, Adamsberg se réveille devant son immeuble avec un mal de crâne épouvantable, les jambes dans du coton et un incapacité totale à se rappeler ce qu’il a fait durant les heures écoulées entre le moment où il est sorti du bar et celui où il s’est réveillé.

Tout juste rentré à Paris, il est invité à retourner au Québec pour, bizarrement et officiellement, identifier la victime française d’un meurtre. À l’aéroport de Montréal, en dépit de l’heure tardive, Adamsberg et Violette Retancourt sont immédiatement embarqués vers le dépôt mortuaire d’Ottawa.
« Adamsberg se vit brutalement projeté dans la morgue de la banlieue de Strasbourg, devant le corps d’Elisabeth Wind. Trois trous en ligne avaient perforé l’abdomen de la jeune morte. Ici, à dix milles kilomètres du territoire du Trident. »
Quand il reconnaît Noëlla Corbel, la jeune femme avec laquelle il a eut une brève liaison, il comprend qu’il est soupçonné du meurtre, et à son tour victime du Trident. Exactement comme son frère trente ans auparavant, sa mémoire a sombré dans un trou noir pendant les heures qui ont précédé le meurtre. A-t-il tué la jeune femme ? Est-ce lui qui l’a tuée ?

Voici les autres ouvrages de Fred Vargas :

Son premier roman (1986) :
Les Jeux de l’Amour et de la Mort